Alberto Nessi et Dorothee Elmiger – Rencontres Littéraires internationales
Alberto Nessi et Dorothée Elmiger seront aux Rencontres Littéraires internationales à
Saint-Nazaire du 15 au 28 novembre
16 novembre - 18H - Alvéole 12
Vers l’Europe ?
La Suisse et sa diversité linguistique : deux écrivains suisses, l’une de langue allemande, l’autre de langue italienne : Dorothée Elmiger et Alberto Nessi
Lectures bilingues avec les membres de l’association L’écrit parle
Présentation de Yann Nicol
17 novembre -19H30 - Alvéole 12
Vers une littérature européenne ?
Le premier vit à Tirana, la deuxième à Zurich, l’autre, d’origine albanaise, vit à Genève, écrit en français et se traduit en albanais. A ce jour aucun n’est européen : Ylljet Aliçka, Dorothée Elmiger, Bessa Myftiu
Présentation : Thierry Guichardet
17 novembre - 21H - Alvéole 12
Écrire à Saint-Nazaire
Elle est venue en résidence en 2015 et publie en 2018 chez Métailié son roman Double fond dont l’action est nazairienne.
Il est venu en résidence en 1995 et a publié à la meet en 2003 Algues noires
Il est écrivain monténégrin et est actuellement en résidence : Elsa Osorio, Alberto Nessi, Ognjen Spahic
Présentation : Yann Nicol
Paris et île de France du 19 au 22 novembre
20 novembre - 19H - Maison de la poésie
Passage Molière 157 rue Saint Martin
Les mythes font des trous
La Suisse a souvent entretenu des rapports tendus avec ses artistes et auteurs : fière d’eux, elle supporte mal qu’ils le soient parfois moins d’elle.
Max Frisch reçut des menaces de mort à la publication de son Guillaume Tell pour les écoles, Dürrenmatt fut vilipendé après son discours pour Vaclav Havel. Le slogan de Ben à l’Exposition universelle de Séville en 1992, « La Suisse n’existe pas », suscita une incroyable polémique jusque dans les rangs du parlement. Quant à Jean-Luc Godard, il répondit de sa très singulière façon à la « commande » d’un film par Lausanne à l’occasion d’un anniversaire de la ville.
De façon plus étendue, la nouvelle version de l’Histoire de la Suisse et des Suisses, dans les années 1980, suscita un tollé. C’est que le pays, depuis sa révolution radicale de 1848 (seul pays d’Europe où les idées novatrices purent alors triompher), a vécu à l’abri des tragédies de l’Histoire, et a créé des mythes puissants pour justifier sa position au regard de l’Histoire (dont celui de la Mobilisation). Et ces mythes qui font des trous de mémoire, il ne faut pas trop y toucher. Ce jeu du chat et de la souris aura en tout cas accouché de grandes figures intellectuelles et de quelques chef-d’œuvres.
Projection : Lettre à Freddy Buache, de Jean-Luc Godard, 1982 (11’)
Friedrich Dürrenmatt, allocution à l’occasion de la remise du prix Duttweiler à Vaclav Havel (1990, bref extrait)
Max Frisch, Die Schweiz als Heimat ?, conférence de Zurich de janvier 1974 (bref extrait)
Table ronde animée et présentée par Bernard Comment avec Metin Arditi, et Dorothée Elminger.
tarif 5 € - gratuit pour les adhérents à la maison de la poésie.
21 novembre - 19H - Maison de la poésie
Rasez les Alpes, qu’on voie la mer
Ce slogan libertaire et probablement chaux-de-fonnier (de la ville d’où l’on voit les Alpes, en effet, et où l’on pourrait légitimement rêver de voir la mer derrière), dit bien un enjeu essentiel de la suisse : les Alpes.
De l’Expo nationale de 1938, avec son Dörfli, à la construction de souterrains militaires dernier cri (supposés résister à une déflagration nucléaire), les Alpes sont souvent apparues comme un possible refuge, et une origine. On y construisit un « réduit national » à l’approche et pendant la dernière guerre. Les Alpes, ce sont aussi les glaciers, et la source des fleuves, dont on tire l’énergie hydro-électrique. Ce sont encore ces masses dans lesquelles on creuse des tunnels, autrefois pour désenclaver les vallées et favoriser la circulation, aujourd’hui pour le ferroutage.
On y a coulé beaucoup de béton, en particulier pour les barrages. Celui de la Grande Dixence fut filmé, lors de son chantier, par Jean-Luc Godard.
Faut-il s’étonner alors qu’un des plus grands architectes du XXe siècle, Marcel Breuer, ait fait du béton sa grammaire essentielle ?
Au fond, les Alpes isolent et en même temps relient. On s’y casse le nez, on creuse dedans. On les partage avec l’Europe, on s’isole de l’Europe derrière elle.
Projection : Opération béton, Jean-Luc Godard, 1954 (16’)
Conférence de Bernard Comment suivie d’une table ronde avec Alberto Nessi et Matthias Zschokke.
tarif 5 € - gratuit pour les adhérents à la maison de la poésie.