Alice Briod. L’Assistance des pauvres au Moyen Âge dans le Pays de Vaud (1976)

Présentation

Mlle Alice Briod a présenté en 1925 à la faculté de droit de l’Université de Lausanne un travail sur L’Assistance des pauvres dans le Pays de Vaud au moyen âge, qui lui a fait décerner le prix Bippert, et plus tard, une dissertation sur l’assistance au XVIème siècle qui lui a valu le doctorat. Ces deux travaux, qui sont la suite naturelle l’un de l’autre, ont été réunis par leur auteur en un beau volume qui a paru chez les éditeurs Spes.

II s’agit ici d’un ouvrage extrêmement bien documenté d’après les sources les meilleures et les plus nombreuses, sur un sujet qui n’avait été jusqu’ici l’objet d’aucune publication spéciale pour ce qui concerne notre pays. II comble donc réellement une lacune importante dans notre littérature historique.

On doit admirer la volonté, la persévérance et le travail déployés par Mlle Briod pour arriver à recueillir sur ce sujet un nombre si considérable de renseignements intéressants et précieux, et l’art avec lequel elle sut les mettre en œuvre pour fournir un ouvrage à la fois savant et extrêmement agréable à lire. II n’est pas étonnant que l’auteur ait mérité les louanges et les félicitations de ses examinateurs universitaires ; elle méritera certainement celles de ses lecteurs et nous espérons que ces derniers seront très nombreux.

Le problème de l’assistance des pauvres fut, en effet, de tous les temps et, aujourd’hui surtout, il attire forcement l’attention d’un nombre de plus en plus grand de personnes qui, toutes, trouveront, dans le livre dont nous parlons, des renseignements précieux. Les magistrats aussi bien que le grand public, les innombrables comités de bienfaisance comme nos législateurs y puiseront des renseignements aussi nombreux qu’intéressants sur l’évolution des ceuvres de charité et des principes qui ont présidé à leur création et à leur développement dès le haut moyen âge.

Tous verront surtout – et parfois à leur grand étonnement – que les questions qui se posent aujourd’hui en ces matières sont souvent discutées depuis bien des siècles, et que des institutions considérées comme très nouvelles sont parfois extrêmement anciennes. E. M. (Revue historique vaudoise – 1926)