L’histoire du mouvement ouvrier a eu l’immense mérite de briser une imagerie nationale construite sur les grands mythes du passé. Elle a permis également à plusieurs historiennes et historiens d’expérimenter de nouvelles méthodes de travail que certains étendent aujourd’hui à de nouveaux objets ou domaines. Rien n’indique cependant que cette démarche ou que ces approches ne soient définitivement institutionnalisées. Le climat idéologique du moment, qui tend à affubler d’une étiquette passéiste les thèmes de solidarité et de justice sociales, et les menaces que font peser les restrictions budgétaires sur la diversité de l’enseignement, notamment à l’université, ne peuvent que nous rappeler que la défense d’une histoire critique et plurielle est toujours d’actualité». On notera que l’ouvrage est essentiellement bilingue allemand-français avec toutefois une contribution en anglais et une autre en italien.
François Vallotton est professeur assistant à l’Université de Lausanne, spécialiste de l’histoire des médias, il a consacré plusieurs travaux à l’histoire de l’édition en Suisse romande. Il est aussi cofondateur et président de la Fondation Mémoire Editoriale.
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