Dans le cadre d’un programme d’occupation, 44 chômeurs ont réalisé l’exposition «Travaille qui peut», au Musée national suisse à Zurich en 1997. «Le chômage est le problème numéro un en Suisse, mais il reste tabou», affirme Andres Furger, directeur du Musée national suisse. C’est Le parcours de l’exposition permet de refaire le trajet d’une personne qui n’a plus de travail, depuis l’assurance chômage jusqu’à l’assistance publique. Un des points forts de l’exposition est la représentation du jeu de la marelle par des cartes de timbrage, qui servent de cases numérotées, et le timbre, ce palet dont il ne faudra pas abuser pour arriver au but. Carte de timbrage et timbre: deux objets omniprésents qui accompagnent le parcours du chômeur emploi, qui ont tenté d’apporter des éléments de réponse à cette thématique délicate. Ainsi, ils ont vécu une prise de conscience, mais «ce n’était pas toujours évident», affirme Chantal Lafontant, responsable du programme. «Il y a eu de longues discussions avec les participants, mais en général, l’apport personnel a été bénéfique. On ne pouvait plus refouler le fait d’être soi-même au chômage.» Les participants du programme d’occupation, dont la moitié des femmes, sont à 60 % des universitaires, le reste étant composé de personnes provenant du domaine technique et artistique ainsi que du secrétariat. Pour la réalisation de l’exposition, on a travaillé dans les bureaux de Zurich et de Lausanne. La proportion de chômeurs qui ont retrouvé un travail pendant ou à la suite du programme des six mois, est dans la moyenne des autres programmes d’occupation, indique Chantal Lafontant.
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