Edith Cannac, psychanalyste, dans Caïn ou le détournement du sens, écrit : « Ce qui pour nous est devenu mythique est le fruit d’une parole détournée, travestie, selon nos besoins affectifs ou éthiques. Les commentaires concernant le premier crime de l’humanité procèdent d’une véritable surdité tant intellectuelle qu’affective, comme s’il avait été nécessaire d’évacuer le sens des premières transgressions : l’interdit, la limite, le meurtre, pour les soumettre à l’impératif de la vengeance, de la privation, de l’agressivité. »
Dans Même nuit, même meurtre, Jacques Roman, dédiant son récit à son frère disparu, redonne au mythe sa chair, le portant sur la scène de parole, l’éclairant afin de nous en rendre toute l’actualité tragique.
Né en 1948 en France, Jacques Roman s’installe en Suisse romande au début des années 1970. Comédien, metteur en scène, réalisateur, collaborateur et producteur à la Radio Suisse romande, pionnier des lectures publiques, il est aussi l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dans des genres divers: prose et recueils poétiques, livres d’artistes, pièces de théâtre et oeuvres radiophoniques.
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