Eté 1982, Polo Hofer est au « Traube » à Wynau ; dans le public Charly, le maçon, Laurence, « qui ressemble à la jeune Simone Signoret », accompagnée de Graber ; Charly se rend compte qu’il ne pourra pas sortir avec Laurence. Seuls un bain dans l’Aar et une bouteille de Bacardi peuvent l’aider. D’autant plus que son ami Primitivo est mort quelques jours plus tôt. Primitivo, « le philosophe », comme on l’appelle sur le chantier, est né dans les Asturies et a été maçon toute sa vie. Pedro Lenz dresse avec amour le portrait de ces deux hommes, le vieux, qui a beaucoup voyagé dans le monde, et le jeune, qui ne va pas beaucoup plus loin que la fête de la forêt à Herzogenbuchsee. Le samedi, Charly s’assoit parfois dans la chambre de Primitivo et, autour d’une truite, de jambon, de fromage et de vin blanc, ils ne parlent pas du travail mais de livres. Parce que les livres, comme le dit Primitivo, « c’est de la joie de vivre ».
Pedro Lenz est né en 1965 à Langenthal dans le canton de Berne. Poète, écrivain, chroniqueur et performeur, il vit à Olten. Il a reçu le Prix Schiller pour Der Goalie bin ig en 2011 (traduit du Bärndütsch sous le titre Faut quitter Schummertal !, par Daniel Rothenbühler et Nathalie Kehrli éditions d’en bas, 2014). En 2018, les éditions d’en bas ont également publié La belle Fanny, traduit du bernois par Ursula Gaillard. Habitué aux performances scéniques, auteur de nombreux textes parus notamment en CD, Pedro Lenz écrit des romans dans lequel le travail sur l’oralité de la langue est central.
Vous pouvez commander le livre en envoyant un courriel aux éditions d’en bas: contact(at)enbas.ch