«La lucidité de la douleur / L’évidence de l’erreur / La nostalgie de l’amour / Le courage face à l’horreur / Le souvenir de cette douleur». Qui parmi nous n’a pas un parent – quand il n’est pas personnellement touché – pris dans la tragique catastrophe de la pandémie de Covid-19 ? Que deviennent-ils, que deviennent les personnes âgées, souvent abandonnées à un carnage digne d’une peinture expressionniste ? Faisant parfois écho au Livre des morts tibétain, le poème de Fabio Pusterla lance un cri aigu et sincère: il évoque l’horreur et la dégradation de ce qui s’est passé, et se passe malheureusement encore parfois, dans les maisons de retraite.
Né à Mendrisio en 1957, Fabio Pusterla a fait ses études à Pavie avec Maria Corti. Son premier recueil de poèmes, Concessione all’inverno, a été publié par Casagrande à Bellinzona en 1985. Il a suscité l’approbation immédiate des critiques et des poètes. Sa poésie sauvage, lumineuse et très compréhensible a conquis le public. Une poésie qui combine tempêtes et aperçus. Natures sublimes et goudron. Des éclairs lyriques, mais aussi des coups de tonnerre politiques. Son amitié avec Philippe Jaccottet, célèbre poète français dont il a traduit plusieurs œuvres, est également significative : La chouette effraie, L’ignorante, Alla luce d’inverno, E, tuttaviaY. Il a également traduit pour Marcos y Marcos l’œuvre d’Antoine Emaz, Sulla punta della lingua. Est paru en 2001 aux éditions d’en bas, le premier volume de la collection bilingue, un choix de poèmes traduits par Mathilde Vischer, Une voix pour le noir.
Vous pouvez commander le livre en envoyant un courriel aux éditions d’en bas: contact(at)enbas.ch