Hétérographe N°10/automne 2013

Revue des homolittératures ou pas. Numéro spécial « à poil et à plumes »

Présentation

Nous vous offrons, en guise de conclusion – la revue s’arrête faute de soutiens –, un numéro spécial «à poil et à plumes»: un énième coup de pied dans la fourmilière des déterminismes et des essentialismes, un hymne de joie à nos amours bêtes et à nos…
Vous allez tenir entre les mains le dernier numéro d’Hétérographe: phrase presque banale… Nous nous sommes lancé·e·s corps et âme dans cette aventure à l’automne 2008, nous avons lu, défriché, découvert, choisi, passé commande, afin de partager un regard décapant, voire déstabilisant, sur les questions de genre, entre dis-identité et nouvelles appartenances, entre dissidence et utopie. Au compteur, à l’heure des bilans: 60 textes de création (poésie, prose, théâtre), 26 articles (sur des sujets allant de la science-fiction à la biologie, de l’opéra à l’Antiquité latine), 19 entretiens, 74 notes de lecture (essais, romans, films…), et 10 portfolios d’artistes plasticiens; trois numéros thématiques — enfance, migrations, animalité — et une ouverture géographique et linguistique assez large: les textes, toujours inédits, que nous avons publiés, sont signés par des auteur·e·s, non seulement de Suisse (21 exactement), mais aussi d’autres pays d’Europe, d’URSS, d’Amérique latine et d’Afrique, étatsuniens et asiatiques. Classiques à redécouvrir ou débutantes, ces plumes intranquilles font bouger les lignes de nos certitudes et de nos envies. En nous coupant les vivres — et en signant de facto notre arrêt de mort —, les instances publiques de financement nous ont reproché de «n’être pas assez suisses» ou de nous «adresser à un public restreint et averti». Nous ne baissons pas les bras, mais faute de moyens nous arrêtons la publication de la revue en vous promettant que nous mettrons nos énergies dans d’autres aventures et toujours dans le même combat. Nous vous offrons, en guise de conclusion, un numéro spécial «à poil et à plumes»: un énième coup de pied dans la fourmilière des déterminismes et des essentialismes, un hymne de joie à nos amours bêtes et à nos libertés toujours à construire. À l’homolittérature ou pas: avec un merci ému à celles et ceux qui nous ont encouragés, soutenus, suivis, lus (et à ceux et celles qui vont nous regretter). Ne baissez pas pavillon! [Edito de Pierre Lepori]

Écritures
Physiologus latinus – L’Hyène, traduit du latin par Guy Poitry ;
W. H. Auden – Allocution aux bêtes, traduit de l’anglais par Jelena Ristic ;
Yòrgos Ioànnou – Taurokathapsies, traduit du grec par Saskia Hionia Petroff et Anastasia Danaé Lazaridis ;
Paulo Roberto Sodré – Animaux à l’affût, traduit du portugais (Brésil) par Nazaré Torrão et Guy Poitry ;
Claire Sagnières – Pour que ma mère et moi puissions vivre. Elle dort ;
Marie Gaulis – Le Mohican volant ;
Kettly mars – Damballah aux reins ;
Fabio Pusterla – L’Homme de l’aube, traduit de l’italien par Mathilde Vischer.

Entretiens
Jelena Ristic et Pierre Lepori, « Thank you Judith: entretien avec J. Butler » ;
Sylvain Thévoz, « Dominique Brancher: Le végétal subversif ».

Images
Barbara Cardinale avec une notice de Federica Martini, « Collection d’une réalité cachée ».

Réflexions
Hélène Marquié, « Danser animal » ;
Yasmina Foehr-Janssens, « Histoire sainte et transexuée de la Belette ».

Lectures
La nuit de L’ours / Sam et Fred Guillaume (Elena Jurissevich) ;
Douleur du vendredi saint / Yòrgos Ioànnou (Guy Poitry) ;

format 14.8 cm x 21 cm
ISBN 978-2-8290-0460-5 (Suisse)
CHF 15.- | € 10.-
Titre épuisé