À première vue, La belle Fanny (Di schöni Fanny) ressemble à une histoire d’amour, un roman d’artiste et de formation classique : trois artistes sans succès sont amoureux de la même femme, Fanny de Zofingen. Quand Jackpot, le narrateur, lui déclare sa flamme, la jeune femme disparaît subitement, ne supportant pas ses ambitions possessives. L’écrivain auto-proclamé sombre plus bas que terre, avant de comprendre qu’il en est de Fanny comme de l’art : à vouloir être seul à les posséder, ils lui échappent. Avec le ton naturaliste qui lui est propre, Lenz s’attaque à une question qui n’a cessé de travailler la littérature germanophone : quel prix doit-on payer, quand on souhaite pleinement dédier sa vie à l’art ?
Pedro Lenz est né en 1965 à Langenthal dans le canton de Berne. Poète, écrivain, chroniqueur et performeur, il vit à Olten. Il a reçu le Prix Schiller pour Der Goalie bin ig en 2011 (traduit en français sous le titre Faut quitter Schumertal ! éditions d’en bas, 2014). Habitué aux performances scéniques, auteur de nombreux textes parus notamment sur CD, Pedro Lenz écrit des romans dans lequel le travail sur l’oralité de la langue est central.
Ursula Gaillard est née en 1947. Traductrice indépendante de textes historiques et littéraires depuis 1990, elle a entre autres traduit des livres de Nicolas Meienberg (parmi lesquels « Gaspard-mange-ta-soupe », Zoé, 1992), Hugo Loetscher (« Le monde des miracles », en bas, 2008), Peter Bichsel (notamment « La Couleur isabelle », en bas, 2012), Irena Brežnà (« L’ingrate venue d’ailleurs ») et Ernst Burren (« Feu d’artifice », en bas, 2017). Ursula Gaillard est également auteure.
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